Trouver une solution ou trouver un coupable. Et après ... 

Enquête versus diagnostic de la situation

Vous intervenez dans une situation potentielle de harcèlement psychologique au travail. L'un expose son point de vue et l'autre personne a le sien. L'un veut prouver que qu'il est victime de harcèlement et l'autre veut se défendre d'une telle accusation. L'employeur envisage de tenir une enquête pour savoir qui dit vrai, savoir s'il a des obligations légales et ce qu'il y a lieu de faire dans les conséquences. À titre de conseiller, il est important d'orienter le client vers la solution qui lui sera la plus profitable et sans brûler les étapes.

Une enquête permet de juger les faits en fonction de la prépondérance de preuve et de déterminer le bien fondé ou non des allégations. L'expérience démontre que dans nombre de cas, le bien fondé n'est pas démontré faute de preuves. Cette étape, nécessaire dans certains cas ne l'est pas dans la plupart des situations signalées. C'est beaucoup d'efforts qu'il vaudrait mieux consacrer à régler le problème. Quel que soit le verdict, son impact sera ressenti négativement par une ou l'autre des parties et par leur entourage. Au bout du compte vous saurez s'il y a vraiment eu harcèlement mais rien ne sera encore fait pour régler le problème, coupable ou pas.

Qu'arrive-t-il ensuite du ou des plaignants et mis en cause qui demeurent dans l'organisation? Souvent un des antagonistes seront affectés dans un autre secteur ou mis à pied. Certains partent en invalidité ou démissionnent et le dossier est clos. Or la situation ne l'est pas pour autant dans le milieu de travail et pour les personnes concernées qui restent.  D'autres continuent de travailler dans de telles conditions et on n'entend plus parler de rien jusqu'à ce que ...

Il se peut que le dossier soit effectivement clos parce que les gens qui sont partis y ont vu une opportunité de redémarrer sur un bon pied. Que ceux qui sont restés ont compris la situation et ont décidé de changer leur façon d'interagir avec leurs pairs.

Il se peut aussi que la vie au travail de ces personnes soit remplie d'amertume, d'esprit de vengeance, de sentiments d'échec ou autres sentiments négatifs. On se retrouve alors avec un milieu à risque de harcèlement, un milieu de travail néfaste.

L'organisation doit savoir s'il existe un risque potentiel de harcèlement dans les comportements et attitudes manifestés par certaines personnes pour agir. S'il y a un risque, il faut d'abord mettre ses efforts à l'éliminer plutôt que de s'en tenir à chercher à qui la faute. Il appartiendra aux tribunaux administratifs de trouver un coupable le cas échéant.

On peut décider de faire autrement et avant d'aller en enquête, commencer par réaliser un diagnostic de la dynamique relationnelle qui prévaut dans le milieu de travail. Il en coûte beaucoup moins cher qu'une enquête pour obtenir un portrait juste de la situation avec des pistes de changement qui peuvent aider à la prise de décision.

Avant de fermer un dossier, l'organisation doit s'assurer que des facteurs néfastes ne soient pas ou plus présents dans le milieu de travail. S'il y en a, il faut prendre les moyens de les identifier pour estimer le réalisme d'une solution à l'amiable avant de trop s'y investir, et cela avec le support approprié de conseillers expérimentés.

À cette fin nous vous proposons un moyen d'évaluer les facteurs de risque en présence. Il s'agit d'un outil qui mesure l'indice de savoir vivre au travail (ISVT). C'est un inventaire des conduites saines et malsaines observées dans un milieu de travail, que l'on fait à partir d'un sondage en ligne auquel on peut répondre à partir de ce site. À partir des résultats, des facteurs positifs favoriseront le retour à la normale alors que des facteurs négatifs nécessiteront une intervention de l'organisation pour faire changer les choses. Cest un moyen que nous avons développé et utilisé nombre de fois dans différents contextes de relations difficiles. Son utilité a fait ses preuves. Voir plus >>>

Pour accéder à l'ISVT

Page précédente